« Depuis maintenant 28 ans, Chéries-Chéris donne une visibilité, un écho à toutes les luttes pour la dignité et la fierté LGBTQI+ qu’elles soient individuelles ou collectives, et constitue un moment essentiel de ralliement, de célébration et de représentation de ces combats », expose Grégory Tilhac, le directeur artistique du festival. Organisé du 19 au 29 novembre dans trois des cinémas Mk2 parisiens, cette ode à la diversité dans le septième art lance officiellement ses festivités le 22 novembre avec une cérémonie au Mk2 Bibliothèque. Cette soirée sera marquée par la projection du nouveau film de Christophe Honoré, Le Lycéen, dans lequel un jeune homme (Paul Kircher) voit sa vie bouleversée par la disparition de son père.
La Compétition Fictions du festival fait honneur au cinéma queer du monde entier, à l’image des films Un varón du Colombien Fabián Hernández ; La Nuit, tous les chats sont gris du réalisateur suisse Valentin Merz ou encore Joyland du metteur en scène pakistanais Saim Sadiq. Côté coproductions françaises, on retrouve Les Damnés ne pleurent pas de Fyzal Boulifa, un mélodrame sur une relation mère-fils tumultueuse, ainsi que Loup & chien de la Portugaise Cláudia Varejão, une odyssée sur le désir et la libération du carcan de certaines traditions. Plusieurs séances évènements rythmeront la programmation de Chéries-Chéris, comme celles du film d'animation Inu-Oh de Masaaki Yuasa, un opéra rock nippon sur la recherche d'identité passé par Annecy et Venise. On note également la présence du film Arrête avec tes mensonges d'Olivier Peyon, adaptation du roman autobiographique éponyme de Philippe Besson avec Guillaume de Tonquédec dans le rôle-titre.
Dans la compétition Documentaires, on retrouve la sélection de Soy Nino dans lequel la caméra de la réalisatrice chilienne Lorena Zilleruelo suit le quotidien d’un jeune transsexuel, Bastian, de ses 12 à ses 18 ans ; Nun of your Business de la Croate Ivana Marinic Kragic autour de l’homosexualité féminine dans l’Église ou encore Silent Voice de Marek Kozakiewicz qui dépeint la vie d’un couple de femmes élevant un adolescent dans une bourgade de la Pologne rurale.
Enfin, la sélection des courts métrages fait la part belle à l’éclectisme des sexualités et des genres à travers une riche compétition consacrée aux films courts lesbiens, gays, transgenres ou encore queers tout autour du monde. La cérémonie de clôture sera marquée par la projection du dernier film du cinéaste italien Emanuele Crialese, L'immensità, un drame familial dans le Rome des seventies porté par Penélope Cruz et Luana Giuliani.
