Le réalisateur d’animation Rosto est décédé

Le réalisateur d’animation Rosto est décédé

15 mars 2019
Le Monstre de Nix, réalisé par Rosto
Le Monstre de Nix, réalisé par Rosto AD Studio Rosto

Cette figure néerlandaise du monde de l’animation s’est éteinte le 7 mars à l’âge de 50 ans.


Né en 1969 à Leeuwarden aux Pays-Bas, Rosto était un artiste évoluant aussi bien dans le monde de l’animation que dans celui de la musique. C’est d’ailleurs dans ce domaine qu’il commence sa carrière en écrivant, dès 1995, des textes pour Thee Wreckers, son groupe de rock. Parallèlement, il créé le studio Rosto A.D dédié à la réalisation et la production de courts métrages d’animation. Premier fait d’armes : il publie sur internet entre 1998 et 2014 le roman graphique Mind My Gap qu’il transforme ensuite en trois courts métrages d’animation : Beheaded (1998), The Rise and Fall of the Legendary Anglobilly Feverson (2002) et Jona/Tomberry, lauréat du grand prix Canal+ du meilleur court métrage lors de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2005.

Jonglant entre la musique et l’animation, il réalise également une tétralogie coproduite avec Nicolas Schmerkin (Autour de minuit) : No Place Like Home (2008), Lonely Bones (2012), Splintertime (2015) et Reruns (2018). Ces trois dernières réalisations ont d’ailleurs reçu l’Aide au programme (département court) et les Aides à la création visuelle ou sonore par l’utilisation des technologies numériques de l’image et du son – CVS du CNC, tout comme Le Monstre de Nix (2011), un film qui a remporté le Prix de la Meilleure Musique Originale de la SACEM au Festival International du court métrage de Clermont-Ferrand en 2012. Figure du monde de l’animation, le réalisateur hollandais a remporté un nouveau prix, à titre posthume, le 10 mars dernier. Son dernier court métrage Reruns a reçu le Grand Prix du Festival Anima en Belgique. Avant son décès survenu le 7 mars à l’âge de 50 ans, il travaillait sur un nouvel album avec son groupe et devait lancer au cours de l’année, avec Nicolas Schmerkin, la production de son premier long métrage.

« Ceux qui suivent notre actualité connaissaient notre attachement à ses films, que nous avons distribués et produits pendant plus de quinze ans, des œuvres visionnaires et inclassables, des expériences sensorielles et sonores uniques dans le paysage cinématographique, qui ne laissaient personne indifférent. Mais avant d’être un génie de l’image, un compositeur de talent et une figure mondiale de l’animation, c’était avant tout une âme exceptionnelle, un cœur d’or dans un blouson de rocker, un punk à la classe sans pareille qui aura marqué chaque personne qu’il aura croisé au fil de ses voyages autour du monde », a réagi Nicolas Schmerkin sur Facebook.


Pour rendre hommage à Rosto, Unifrance propose jusqu’au 19 mars de voir gratuitement, sur son site, le court métrage Splintertime.