« Moines Shaolin et samouraïs, mythologie guerrière, films de sabre et de kungfu… L’exposition "Ultime combat. Arts martiaux d’Asie" propose une immersion dans les arts martiaux d’Asie, à travers leurs histoires, leurs philosophies et leurs pratiques, aujourd’hui mondialisées », indique le site de l’institution parisienne dans sa présentation. Pour Emmanuel Kasarhérou, Président du Musée du quai Branly, « nul art n’épouse mieux cette quête que l’art cinématographique, par l’alchimie duquel un plan resserré d’Akira Kurosawa, un muscle bandé de Wang Yu - alias le "bras de la vengeance" - , une arabesque de Junko Fuji incarnant Lady Yakuza acquièrent une qualité proprement morale. »
Les visiteurs d’« Ultime combat. Arts martiaux d’Asie » ne s’étonneront pas de la prééminence de l’image dans une exposition qui entend historiciser les arts martiaux sans les déposséder de leur part mythologique. « Il n’est que de considérer la figure de Bruce Lee, à laquelle une salle entière est consacrée, pour saisir ce qui se joue dans la mise en scène du corps martial : l’expression d’une subjectivité de plein exercice, intensément souveraine », explique encore le Président du Musée. Sans surprise, le cinéma occupe une place très importante dans le dispositif. Une nuit Bruce Lee aura lieu le 26 novembre, qui lancera le cycle de projections intitulé Les Poings et l’acier, avec entre autres Lady Snowblood de Toshiya Fujita, Les Loups d’Hideo Gosha, le documentaire Kung Fu Révolution(s)… Un cycle « jeune public » baptisé En route pour l’Asie sera proposé, avec des classiques du studio Ghibli (Mon voisin Totoro, Pompoko, Princesse Mononoké…) mais aussi L’Eté de Kikujiro de Takeshi Kitano, Bonjour de Yazujiro Ozu ou le programme de courts métrages Les Petits canards de papier de Yu Zheguang.