Alors que La Folle Ingénue (1946), La Huitième femme de Barbe Bleue (1938) et Sérénade à trois (1933) ressortent en salle en version restaurée, Ernst Lubitsch fait l'objet d'une grande rétrospective à l'Institut Lumière. Jusqu'a 22 janvier prochain, le centre culturel lyonnais projette les plus grands films du prolifique cinéaste américain d'origine allemande, à commencer par Haute pègre. Une comédie emblématique de la sophistication « lubitschienne » qui met en scène un couple d'escrocs mondains, bien décidés à cambrioler une riche héritière parisienne. Parmi les séances spéciales de ce cycle, on notera la projection unique du film muet Les Surprises de la TSF / So, This is Paris (1926) le dimanche 8 janvier. Au son du piano de Didier Martel, les curieux pourront découvrir cette adaptation d'un vaudeville français dans laquelle Lubitsch illustre tout son savoir-faire dans la mise en scène du quiproquo. Par ailleurs, le conférencier Fabrice Calzettoni, responsable de la médiation culturelle à l’Institut Lumière, proposera un « Voyage à travers le cinéma d'Ernst Lubitsch » le 12 janvier.
Au programme, cinq séquences de films majeurs (Sérénade à trois, Ninotchka, The Shop Around the Corner/Rendez-vous, To Be or Not To Be, La Folle ingénue/Cluny Brown) de Lubitsch analysées et commentées, avant la diffusion du Ciel peut attendre (1943) plus tard dans la soirée. Dans ce long métrage en couleur, Ernst Lubitsch signe une comédie sur l'adultère et le regret portée par Gene Tierney et Don Ameche. Cette rétrospective sera aussi l'occasion de se pencher sur l'héritage du cinéma de Lubitsch à travers la projection de To Be or Not To Be d’Alan Johnson, un remake de 1983 avec Mel Brooks et Anne Bancroft, ainsi que celle de Vous avez un mess@ge (1998) de Nora Ephron, relecture de The Shop Around the Corner dans l’ère du digital.
