Prix Lumières 2025 : le sacre d’« Emilia Pérez »

Prix Lumières 2025 : le sacre d’« Emilia Pérez »

21 janvier 2025
Cinéma
« Emilia Pérez »
« Emilia Pérez » réalisé par Jacques Audiard PAGE 114 – WHY NOT PRODUCTIONS – PATHÉ FILMS - FRANCE 2 CINÉMA - SAINT LAURENT PRODUCTIONS - Shanna Besson

Dans la soirée du 20 janvier 2025, l'Académie des Lumières a remis ses treize prix afin de récompenser le meilleur du cinéma français de l’année 2024. Le film de Jacques Audiard a dominé la cérémonie en repartant avec cinq trophées.


Créés en 1995 par le journaliste britannique Edward Behr et le producteur français Daniel Toscan du Plantier, les prix annuels de l’Académie des Lumières ont pour ambition de mobiliser la presse internationale autour du cinéma français.

Les prix Lumières de la presse internationale s’est déroulée le 20 janvier 2025 au Forum des images. Grand vainqueur de cette 30e cérémonie, Emilia Pérez (Why Not Productions, Page 114) réalisé par Jacques Audiard a remporté cinq statuettes : celle du Meilleur film, de la Meilleure mise en scène, du Meilleur scénario, de la Meilleure actrice pour Karla Sofía Gascón, et de la Meilleure musique pour Camille et Clément Ducol. Le film, qui a bénéficié de l’Avance sur recettes avant réalisation, de l’Aide automatique aux effets visuels numériques et de l’Aide sélective aux effets visuels numériques du CNC, continue ainsi sur sa lancée après avoir été reçu plusieurs prix au dernier Festival de Cannes, aux European Film Awards 2024 et aux Golden Globes 2025. Jacques Audiard s’inscrit ainsi dans les records de l’Histoire des Prix Lumières en remportant le titre de meilleur film pour la troisième fois, après De battre mon coeur s’est arrêté en 2006 et Les Frères Sisters en 2019, et celui de la meilleure mise en scène pour la quatrième fois après Un prophète en 2010, Dheepan en 2013 et Les Frères Sisters en 2019.

Le prix du Meilleur documentaire a été décerné à Dahomey de Mati Diop (Les Films du Bal, Fanta Sy), Ours d’or à la dernière Berlinale, aidé par l’Avance sur recettes après réalisation et l’Aide sélective à la distribution. Côté animation, Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau (Sacrebleu Productions) du cinéaste letton Gints Zilbalodis, qui a bénéficié de l’Aide aux techniques d'animation (ATA), de l’Avance sur recettes avant réalisation, de l’Aide au développement d’œuvres cinématographiques de longue durée, l’Aide au programme de production, et de l’Aide sélective à la distribution, a été récompensé.

Le comédien guinéen Abou Sangare a remporté le trophée du Meilleur Acteur pour sa prestation dans L’Histoire de Souleymane (Unité). Le film de Boris Lojkine a reçu l’Avance sur recettes avant réalisation, l’Aide sélective à la distribution, l’Aide sélective à l'édition vidéo, le Soutien au scénario (aide à la conception), et le Fonds Images de la diversité. Soutenu par l’Avance sur recettes avant réalisation et l’Aide sélective à l'édition vidéo, Le Royaume de Julien Colonna (Chi-Fou-Mi Productions) a vu Ghjuvanna Benedetti être sacrée Révélation Féminine. Autre grand gagnant de la soirée : le film Vingt Dieux réalisé par Louise Courvoisier (Ex Nihilo), accompagné par l’Avance sur recettes avant réalisation du CNC, est reparti avec le prix du Meilleur premier film ainsi que celui de la Révélation Masculine pour l’acteur Clément Faveau. 

Enfin, le trophée de la Meilleure image revient à Nicolas Bolduc pour son travail sur Le Comte de Monte-Cristo (Chapter 2, Fargo Films, Pathé) d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte (Aide automatique VFX), tandis que Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof (Parallel45), qui a bénéficié de l’Aide aux cinémas du monde avant réalisation, a été élue Meilleure coproduction internationale.