À l'occasion du centenaire de la Warner, la Cinémathèque française rend hommage à l'un des cinéastes emblématiques du studio : Raoul Walsh. Film d’espionnage, d'aventures, film noir... Si le metteur en scène californien s'est essayé à tout, il s'est principalement illustré dans les grands espaces du western en dirigeant Robert Mitchum (La Vallée de la peur, 1947), John Wayne (L'Escadron noir, 1940) et Errol Flynn (La Charge fantastique, 1941) qu'il dirigera sept fois dans sa carrière. Marquée par des films comme Du sang sur la neige (1943) et Aventures en Birmanie (1945), la collaboration entre Walsh et Flynn atteint son apogée en 1942 avec Gentleman Jim, biopic inspiré de la vie rocambolesque du boxeur James J. Corbett.
Après des débuts en tant qu'acteur – il tient le rôle de John Wilkes Booth, l'assassin d'Abraham Lincoln, dans Naissance d'une nation (D. W Griffith, 1915) – et metteur en scène, Walsh se consacre presque exclusivement à la réalisation dès le milieu des années 1910. Cinéaste stakhanoviste, il tourne de nombreux courts et moyens métrages, à l'instar de The Mystery of the Hindu Image (1914), film policier dans lequel le héros se retrouve emprisonné pour un meurtre qu’il n'a pas commis.
Ce court métrage précoce, de et avec Raoul Walsh, sera projeté en 35mm dans le cadre d'un programme de quatre films le jeudi 31 août à la Cinémathèque française. Une séance accompagnée en direct par la musique de Camille Taver et Thomas Ficheux. L'ouverture de la rétrospective sera assurée par L'Enfer est à lui (1949), un classique de la filmographie de Walsh où James Cagney endosse le rôle de « Cody », un chef de gang psychopathe en quête de vengeance.
Parmi les autres temps forts de ce cycle, la projection de L'Esclave libre (1957) le mercredi 6 septembre, une œuvre romanesque sur le racisme et l'esclavage portée par Clark Gable, Yvonne De Carlo et Sidney Poitier. Cette séance sera suivie d'une conversation avec Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française.
Également au programme : le Voleur de Bagdad (1924), film d'aventures muet écrit, produit et interprété par Douglas Fairbanks, ou encore Barbe-Noire le pirate (1952), dans lequel Robert Newton enfile les bottes du célèbre brigand britannique.