À travers son cycle « Mass Media », la Cinémathèque de Toulouse s'intéresse à la représentation des médias à l'écran, jusqu'au 22 mars prochain. Mercredi 8 mars, cette rétrospective sur le contre-pouvoir de l'information sera l'occasion de rattraper Des hommes d’influence (1997) de Barry Levinson, une satire cinglante des médias et des jeux de pouvoir portée par le duo Robert De Niro/Dustin Hoffman. Le lendemain, les spectateurs pourront profiter de la projection de Videodrome (1983), cauchemar « cronenbergien » sur notre relation à l'image et notre fascination pour la violence avec James Wood dans le rôle-titre. Le cycle « Mass Media » fera aussi honneur à Milos Forman et son film Larry Flynt (1996), un « plaidoyer par l’absurde pour la liberté d’expression » qui revient sur les procès retentissants contre l'ancien patron du mensuel pornographique Hustler. Autre classique du septième art, Les Hommes du président (1976) d'Alan J. Pakula sera diffusé le 15 mars pour un retour sur l'enquête journalistique ayant mené au scandale du Watergate.
La rétrospective se penchera également sur la critique de la société du spectacle avec des films comme Le Gouffre aux chimères (Ace in the Hole, 1951), dans lequel Billy Wilder réalise une dénonciation cinglante du voyeurisme et du sensationnalisme médiatique. Librement inspiré de l'histoire de W. Floyd Collins, ce long métrage conte l'histoire du reporter Charles Tatum qui, après avoir découvert un homme coincé dans une galerie de montagne, décide d'exploiter ce filon journalistique dans un mépris cynique de la souffrance humaine. Dans la même veine, la Cinémathèque de Toulouse projettera Network?: main basse sur la TV (1976) de Sidney Lumet, le dimanche 19 mars. Cette satire quadruplement oscarisée s'inspire du destin tragique de l'animatrice Christine Chubbuck, dont le suicide à l'antenne a secoué l'Amérique en 1974. Le cycle se clôturera le 22 mars avec la projection de The Truman Show (1998), un classique transcendé par la performance de Jim Carrey dans lequel le cinéaste Peter Weir s'amuse à « rendre complice le spectateur d’une terrible et redoutable machinerie audiovisuelle. »