Le cinéma africain de la période postcoloniale montre une richesse et une créativité foisonnantes. Le Forum des images rend hommage à ce patrimoine artistique majeur avec son nouveau cycle Tigritudes - une anthologie sélective du septième Art panafricain depuis 1956. Organisée du 12 janvier au 27 février, cette rétrospective pensée par les réalisatrices Dyana Gaye (Des étoiles, 2013) et Valérie Osouf (Par-Delà les Territoires, 2017) propose de découvrir 125 films majeurs du vivier cinématographique africain. Les deux cinéastes lanceront le festival avec la présentation d'un classique restauré lors de la soirée d'ouverture du 12 janvier : Muna Moto, l’enfant de l’autre (1975) du réalisateur camerounais Jean-Pierre Dikongué Pipa. Une tragédie familiale sélectionnée à la Mostra de Venise en 1975 qui met en scène la rivalité entre un père et son fils, tous deux amoureux de la même femme. La soirée d'ouverture sera précédée d'une séance « jeune public », composée de plusieurs courts métrages, notamment À nous la rue (1987) de Mustapha Dao et Amal (2004) d’Ali Benkirane.
Les autres séances de la rétrospective permettront de se replonger dans le cinéma de géants du cinéma africain, d’Youssef Chahine (Les Eaux noires, 1956) à Ousmane Sembène (Emitaï, 1971), en passant par Med Hondo (Polisario : un peuple en armes, 1978). Au-delà de cette sélection éclectique de courts et longs métrages, le Forum des images sera aussi le théâtre de cours de cinéma - sur des sujets aussi vastes que le Nollywood et le cinéma lusophone - ainsi que de masterclass, dont celle de la productrice tunisienne Dora Bouchoucha. La soirée de clôture sera marquée par la projection du documentaire sur les rituels dans la culture éthiopienne autour du khat (plante aux effets psychoactifs), Faya Dayi (2021), de Jessica Beshir.