Malgré le report à une date inconnue de son dyptique estampillé « Cannes 2020 », Suis-moi, je te fuis/Fuis-moi, je te suis, Kôji Fukada sera bien présent dans les salles obscures cet été. Cinq films du jeune cinéaste japonais seront diffusés à l’occasion de L’été Fukada, rétrospective organisée par le distributeur Art House Film en partenariat avec l’association Hanabi. Hospitalité (2010), comédie dramatique sur l’acceptation de l’autre librement inspirée d’Une nuit à l’opéra des Marx Brothers, a ouvert le bal des projections le 26 mai. Cette reprise fut suivie par celle d’Au-revoir l’été (2013) le 9 juin. Un film aux accents rohmériens où la douceur estivale côtoie la morosité du Japon post-Fukushima.
Les spectateurs pourront également revisiter le thriller L’infirmière (2019), sur le soupçon et l’emballement médiatique, dès le 30 juin. A découvrir ensuite sur la toile dès le 14 juillet, Sayonara (2015) marque la première incursion de Kôji Fukada dans l’univers de la science-fiction. Un film post-apocalyptique, dans un Japon où les centrales nucléaires sont régulièrement visées par des attentats terroristes. Malgré ce postulat aussi grandiose qu’effrayant, le long-métrage de Fukada s’inscrit dans un cadre intime, contant la relation entre une femme malade en attente de son évacuation et l’androïde qui prend soin d’elle. La rétrospective cinématographique du réalisateur se terminera avec la projection du Soupir des vagues (2018) à partir du 4 août.