« Le jeu vidéo est pour le 21e siècle ce que le cinéma a été pour le 20e siècle ». Par cette déclaration, Lévan Sardjevéladzé, le Président du Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV), souligne l’importance prise par le monde vidéoludique, devenu au fil des années « la première industrie culturelle au niveau national comme international ». « Au-delà des chiffres, de la valeur, des emplois créés, ou des chiffres d'affaire, ce qui se joue ici c'est une partie de l'imaginaire, de la culture, des modes d'expression artistique de la France de demain », a-t-il poursuivi en annonçant ce mercredi la création de l’Académie des Arts et Techniques du Jeu Vidéo.
Tout comme l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma, cette nouvelle institution réunira, au sein de six collèges – Technologie, Image et son, Design, Management, Edition et support et Collège des partenaires -, des « professionnels de l’industrie du jeu vidéo », qu’ils soient employés ou indépendants. Cette académie, dont l’ambition est de « permettre une meilleure compréhension des métiers, de ce qu’est le jeu vidéo et de la façon dont sont créées les œuvres », remettra chaque année, dès 2020, les Pégases, équivalent des César pour le jeu vidéo.
Parmi les dix-neuf prix attribués, le « meilleur jeu indépendant », le « meilleur game design »ou encore le « meilleur influenceur ». De même, trois trophées récompenseront la production internationale.
Pour espérer remporter l’une des statuettes en bronze, avec finition plaquée or, fabriquées en France par la fonderie d’art Macheret, les jeux devront se conformer à plusieurs critères d’éligibilité. Ils devront notamment être « disponibles en France et commercialisés l’année n-1 de la cérémonie » et « avoir été développés principalement en France à l’exception des trois prix étrangers ».