« Prince of Persia : The Lost Crown » grand gagnant des Pégases 2025

Créée par le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) et organisée par l’Académie des Arts et Techniques du Jeu Vidéo – avec le soutien du CNC -, les Pégases réunissent depuis 2020 les acteurs de cette industrie sur le modèle des César pour le cinéma.

Cette 6^e édition, qui s’est déroulée ce jeudi 6 mars 2025 à la Cigale (Paris), a vu Prince of Persia: The Lost Crown repartir avec pas moins de quatre prix : celui du meilleur jeu vidéo français de l’année, du meilleur univers sonore, du meilleur game design et de la meilleure accessibilité. Edité par Ubisoft et développé par Ubisoft Montpellier,  ce jeu signe le retour tant attendu de la saga créée il y a plus de 35 ans par l’Américain Jordan Mechner, et  mêle des mécaniques d'un jeu d'action-aventure, de plates-formes et d'éléments de puzzle.

Autre studio montpellierain à être distingué, Plane Toast, dont le jeu d’exploration Caravan SandWitch, édité par Dear Villagers , a créé la surprise en remportant le prix du Meilleur premier jeu et celui du Meilleur jeu indépendant. Parmi les lauréats, Dofus du studio Ankama, et Tchia du studio Awaceb, ont reçu respectivement le prix du Meilleur service d’exploitation et Au-delà du jeu vidéo. Ces deux titres ont bénéficié du Fonds d'aide au jeu vidéo (FAJV) du CNC.
Fruit d’un projet lancé en solo, The Operator (Bureau 81) a obtenu le prix de l’Excellence narrative pour son enquête inspirée de l’univers de la série télévisée X-Files alors que Les Fourmis, l’adaptation du livre de Bernard Werber, a été récompensé pour son Excellence visuelle. Figurant parmi les succès surprises de l’année avec plusieurs millions d’exemplaires écoulés dans le monde, Warhammer 40.000 : Space Marine II, édité par le Français Focus Entertainment, a quant à lui été récompensé du prix du Meilleur jeu vidéo étranger.

« Le secteur du jeu vidéo est vivant et c'est ainsi qu'on l'aime. […] La France qui aujourd'hui s'exporte, rayonne, doit nous rendre fiers, c'est aussi vous [professionnels du jeu vidéo]. Dans un contexte qui est difficile, on peut au moins être rassuré sur le fait que les fondamentaux sont excellents : le jeu vidéo est un loisir plébiscité par tous les Français, toutes générations, tous genres confondus. C’est un art exceptionnel car il intègre tous les autres arts, un art extrêmement créatif, et c'est une industrie de pointe. » a fait savoir Gaëtan Bruel, président du CNC, venu remettre le Prix d’honneur à Stéphane Natkin, président fondateur de la Compagnie des Martingales, société de production et de conseils dans le domaine des jeux vidéo.

Le jeu vidéo est la première industrie culturelle française en termes de chiffre d’affaires avec 6 milliards d’euros générés en 2023, selon le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), qui publiera fin mars les chiffres pour 2024.