La filière française d’animation est la première d’Europe et la troisième au niveau mondial derrière les Etats-Unis et le Japon. La France compte sur son territoire des entreprises qui se distinguent à l’international comme Xilam, Teamto ou Illumination Mac Guff. Elle compte également des formations de premier plan avec des écoles comme Les Gobelins ou Motion Pictures in Arles (MOPA), qui se classent parmi les 10 meilleures écoles d’animation au monde.
De grands succès pour les productions françaises
L'animation française a connu en 2018 d’importants succès avec Astérix – Le Secret de la potion magique, de Louis Clichy et Alexandre Astier, qui a rassemblé plus de trois millions de spectateurs dans les salles. Dilili à Paris, de Michel Ocelot, et Croc Blanc, d’Alexandre Espigares, ont également réalisé de belles performances avec plus de 500 000 entrées chacun.
Les films français connaissent aussi un important succès critique avec trois longs métrages présentés dans les différentes sections du dernier Festival de Cannes : Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman & Eléa Gobbé-Mévellec et La Fameuse Invasion des ours en Sicilede Lorenzo Mattotti (présentés à Un Certain Regard), ainsi que J’ai perdu mon corpsde Jérémy Clapin, lauréat du Grand prix de la Semaine de la Critique. Les trois films sortiront en salles à l’automne prochain.
Par ailleurs, côté audiovisuel, la consommation de programmes d’animation jeunesse en replay a explosé en France. En quatre ans, elle a plus que doublé pour atteindre 2,5 milliards de vidéos vues.
Enfin, l’export des programmes audiovisuels français d’animation a atteint un niveau historique avec plus de 75 millions d’euros de ventes.
Un secteur particulièrement dynamique et créateur d’emplois
290 heures d’animation audiovisuelle ont été produites en France l’an dernier, avec des séries comme Mokaet Mush-Mush et les Champotes.
En 2018, le mouvement de relocalisation en France des dépenses de production liées aux œuvres d’animation s’est poursuivi.
« Grâce à la réforme des soutiens et des crédits d’impôts, 86% des dépenses ont été réalisées en France contre 60 % il y a 15 ans. Le pari de l’attractivité est gagné ! », annonce Frédérique Bredin.
Par ailleurs, le secteur de l’animation a continué, en 2018, à créer de l’emploi avec l’ouverture de nouveaux studios sur tout le territoire comme MadLab dans les Hauts-de-France, OOOlala ou Les Astronautes en Auvergne Rhône-Alpes, et L’Incroyable studio dans les Pays de la Loire.
« Près de 1000 emplois ont été créés en un an, c’est considérable. Le secteur, en pleine croissance, compte plus de 7200 salariés et près de 130 studios », commente Frédérique Bredin
Un « Plan animation » pour amplifier la dynamique du secteur
Au cours des prochains mois, ces très bons résultats seront amplifiés par le « Plan animation » pour le cinéma du CNC, adopté en novembre 2018 et en vigueur depuis le 1er janvier dernier.« Avec ce plan de 2,5M€, l’enjeu est de consolider, dans une compétition mondiale exacerbée, la place de la France dans le top 3 mondial de l’animation », conclut Frédérique Bredin.
Dans le cadre de ce plan, les films à fort potentiel international pourront, s’ils ont bénéficié de l’Aide à la création visuelle et sonore (CVS) du CNC, obtenir une majoration de ce soutien. Une enveloppe d’1,5M€ sera attribuée aux projets les plus ambitieux par une commission présidée par Jacques Bled, Président d’Illumination Mac Guff.