Un marché professionnel
Créé par Yves Jeanneau en 1990, le Sunny Side of the Doc, soutenu par le CNC, est un espace d’échanges entre les acteurs du documentaire (créateurs, producteurs, diffuseurs, distributeurs...) Il offre de nombreuses opportunités aux professionnels de l’industrie, notamment en matière de cocréations et de coproductions internationales. Rassemblant plus de 2 000 participants chaque année, le Sunny Side of the Doc facilite la mise en réseau grâce à des sessions de pitch, des tables rondes, des ateliers pratiques et des activités de networking. Les professionnels s’y rendent pour trouver des financements et des diffuseurs ainsi que pour s’informer sur les tendances du secteur, les mutations technologiques ou encore l'économie des médias.
Valoriser la création
Chaque année, le Sunny Side of the Doc sélectionne une quarantaine de projets pour concourir dans les sessions de pitch suivantes : global issues, nature & conversation, science, histoire, arts & culture, new voices et campagnes d’impact. Cette dernière catégorie a été créée cette année pour valoriser les œuvres à portée politique, sociale ou environnementale. Au total, 42 projets documentaires ont été retenus (sur 350 candidatures) pour cette 34e édition du Sunny Side of the Doc. Ils seront pitchés devant plus de 300 décideurs internationaux (diffuseurs, streamers, fondations, distributeurs, acheteurs et autres financeurs à la recherche de récits originaux). Dans chacune des sept catégories, les projets jugés les plus innovants seront récompensés du prix du meilleur pitch assorti d’une dotation financière.
Depuis sa naissance, le Sunny Side of the Doc accompagne la création confirmée comme émergente. En 2022, a ainsi été créée la session de pitch new voices destinée aux réalisateurs venant présenter leur 1e ou 2e œuvre. Le Sunny Side of the Doc octroie également des bourses à de jeunes talents d’Europe centrale et orientale, toujours dans l’ambition de valoriser la jeune création et de lui ouvrir les portes de la communauté du documentaire ainsi que celles de son marché international.
Une portée mondiale
En trente ans, le Sunny Side of the Doc est devenu un marché de référence pour les professionnels du documentaire à travers le monde. Chaque année, il réunit des participants issus de plus de 60 pays et favorise ainsi les collaborations internationales. Allemagne, Canada, Japon ou encore Australie… : 23 nations sont présentes cette année en sélection officielle. Parmi les 42 projets documentaires en compétition, 12 sont des productions ou coproductions françaises. Au programme, entre autres, le documentaire allemand de Mark Craig, Apollo 1 : Eternal Flame (session histoire) qui revient sur la première tragédie spatiale au monde ; celui de la cinéaste espagnole Alexis Borràs, Alexina B.(session arts & culture), sur le processus créatif de la compositrice d'opéra Raquel García-Tomás ou encore le documentaire français First Contact (session nature & conversation), l’histoire d’un béluga échappé d’une base militaire russe secrète qu’un groupe de passionnés des fonds marins va tenter de sauver. Un film réalisé par Jérôme Delafosse et Fabrice Schnoller.
Le public au cœur de l’édition 2023
Le Sunny Side of the Doc favorise la circulation des programmes documentaires dans un monde où le genre joue aussi un rôle dans l’éducation des publics. Cette année, justement, la 34e édition de la manifestation prend comme fil rouge la thématique des publics. Parmi les grands enjeux abordés : comment écrire et produire en intégrant le public à chaque étape de la création ; comment chercher de nouvelles audiences ; comment et où toucher les jeunes publics… Et de manière générale, comment s’adapter au mieux en tant que professionnel aux mutations rapides du secteur.
Autres temps forts du Sunny Side of the Doc 2023, un gros plan sur l’Australie et son industrie du documentaire, un focus sur le métier de producteur d’archives ou encore une session sur les différents usages des archives documentaires à travers des études de cas mêlant l’immersif, l’intelligence artificielle, l’animation et la fiction.
Pleins feux sur l’immersif
Par ailleurs, cette année, le marché international du documentaire enrichi son offre autour de l’innovation et des contenus immersifs à destination des professionnels du secteur. D’abord avec l’innovative studio, un tout nouvel espace dédié à la réalité virtuelle où les professionnels de l’industrie peuvent découvrir, tester et expérimenter les dernières tendances en matière d’innovation, de dispositifs immersifs et de XR. Ensuite avec une programmation spécifique de conférences, masterclasses et études de cas sur les défis de l’industrie liés à l’innovation. À titre d’exemples, une rencontre avec le cinéaste de Lune in Paris, François de Riberolles, qui racontera la façon dont il a travaillé son documentaire immersif, ou encore un retour sur l’histoire de Noire, exposition en réalité augmentée coproduite par le studio Novaya et le Centre Pompidou. Sans oublier comme chaque année depuis 2017, le PiXii Festival. En parallèle du marché professionnel organisé par le Sunny Side of the Doc, ce festival international des cultures digitales, né en 2017, célèbre les narrations originales au croisement du documentaire, de la culture et des technologies immersives (réalité virtuelle, réalité augmentée, son spatialisé, objets connectés, réalité mixte, jeu vidéo, intelligence artificielle...). Il se tiendra cette année à La Rochelle du 19 au 23 octobre 2023.
Le sunny side of the doc en chiffres
- 33 ans d’existence
- Plus de 2 000 participants par an
- 300 décideurs internationaux
- Plus de 60 pays participants