En 70 ans d'existence, la revue Positif a changé la face du monde de la critique cinématographique. Afin de célébrer cette rare longévité, le magazine s'allie au Forum des images pour une grande rétrospective des premiers films qui ont fait sa couverture au fil des années. Les cinéphiles pourront ainsi redécouvrir les premiers pas d'Andrzej Wajda (Une fille a parlé, 1955), de James Gray (Little Odessa, 1994) et de Lukas Dhont (Girl, 2017). Le cinéaste belge, récemment récompensé à Cannes pour Close, fera d'ailleurs le déplacement à Paris pour présenter son premier effort après la projection du Masque du démon (1960), chef-d’œuvre macabre du maître du giallo Mario Bava. De la violence pop du Reservoir Dogs (1992) de Tarantino à l'indicible beauté de Séjour dans les monts Fuchun (2019) de Gu Xiaogang, ce cycle se focalisera sur des premiers gestes artistiques forts, révolutionnaires parfois, à l'image des expérimentations formelles d’Hiroshima mon amour (1959) d'Alain Resnais.
Autre grand évènement de cette rétrospective, la rencontre exceptionnelle avec le metteur en scène László Nemes le 7 octobre prochain, en marge de la projection de son premier long métrage, Le Fils de Saul (2015). Récompensé du Grand Prix et du prix FIPRESCI au Festival de Cannes pour cette immersion suffocante dans l'enfer d'Auschwitz, le cinéaste hongrois s'entretiendra avec le critique Emmanuel Raspiengeas sur « la genèse de cette œuvre lors d’une résidence à la Cinéfondation, ainsi que sur son parcours, les sources de son inspiration, mais aussi son rapport à la critique. » En plus des nombreuses séances présentées par les membres de la rédaction, Positif fêtera son anniversaire le 23 septembre à travers une grande conférence sur le rapport des réalisateurs à la critique, en présence des cinéastes Nicole Garcia et Arnaud Desplechin, accompagnés des journalistes Yann Tobin et Philippe Rouyer. L'incontournable Michel Ciment sera aussi l'invité du Forum des images le 30 septembre pour une conversation sur la place de Positif dans le paysage critique. Cette rétrospective éclectique sera accompagnée d'une exposition centrée sur les photographies de Nicolas Guérin et les couvertures du magazine consacrées aux premiers films.
