« Paris, Texas », « Freaks », « Le Samouraï »... : la Cinémathèque de Toulouse projette « les films qu’il faut avoir vus »

« Paris, Texas », « Freaks », « Le Samouraï »... : la Cinémathèque de Toulouse projette « les films qu’il faut avoir vus »

13 septembre 2022
Cinéma
Nastassja Kinski dans « Paris Texas » de Wim Wenders.
Nastassja Kinski dans « Paris, Texas » de Wim Wenders. Criterion

Du 8 septembre au 5 octobre prochain, la Cinémathèque de Toulouse ressort les classiques pour la sixième édition des « films qu'il faut avoir vus ». Une manière de (re)découvrir des films qui ont marqué leur époque et une page de l’histoire du cinéma.


Les incontournables du septième art sont à la fête à la Cinémathèque de Toulouse grâce au programme « Les films qu’il faut avoir vus », du 8 au 5 octobre prochain. Il n’y a maintenant plus d’excuse pour ne pas s’aventurer dans les filmographies de Quentin Tarantino (Pulp Fiction, 1994), Michelangelo Antonioni (L'Avventura, 1960), ou encore Pier Paolo Pasolini (Salò ou les 120 journées de Sodome, 1975). Après Freaks (1932) de Tod Browning, chef-d’œuvre controversé sur la monstruosité de l'industrie du spectacle, la rétrospective mettra également à l’honneur deux longs métrages marquants de l'année 1959, à l'approche radicalement différente : la mise en scène aussi précise qu'épurée du Pickpocket (1959) de Robert Bresson d'un côté, et les quiproquos drolatiques du Certains l'aiment chaud (1959) de Billy Wilder de l'autre. Les spectateurs pourront aussi s'émerveiller devant la beauté déchirante de Paris, Texas de Wim Wenders. Ce conte sur la puissance destructrice et régénérative de l'amour, porté par les incroyables Harry Dean Stanton et Nastassja Kinski, avait remporté la Palme d'or à Cannes en 1984. On retrouvera aussi le premier long métrage restauré en interne par la Cinémathèque de Toulouse : Viva la muerte, récit de l’Espagne sous le Franquisme signé Fernando Arrabal. 


Dans la veine documentaire, on retiendra la présence dans la sélection de Portrait of Jason (1967), dans lequel la cinéaste Shirley Clarke et son ex-partenaire Carl Lee interviewent Jason Holliday, un prostitué afro-américain bisexuel, charmeur et « un rien mythomane ». En plus de dévoiler une personnalité hors-norme, cet entretien réalisé au crépuscule de l’année 1966 en dit long sur la société américaine des sixties. Les cinéphiles pourront également admirer la performance impeccable de William Hurt dans Le Baiser de la femme-araignée (1985) de Héctor Babenco et le magnétisme de Marlene Dietrich devant la caméra de Josef von Sternberg dans L’Impératrice rouge (1934). La rétrospective se clôturera avec la projection d'un des sommets de la carrière du cinéaste britannique Joseph Losey : Monsieur Klein (1976). Un drame sur la thématique du double, dans lequel Alain Delon – également producteur du film – interprète un marchand d'art sur la piste de son homonyme juif en période d'Occupation.