Après l’hommage que la Berlinale 2019 lui a consacré, Agnès Varda est à l’honneur ce lundi soir sur Arte. Pour ouvrir cette soirée spéciale, Sans toit ni loi, portrait d’une femme rebelle. Sorti en 1985, ce film, avec Sandrine Bonnaire – récompensée du César de la meilleure actrice en 1986 -, Macha Méril et Yolande Moreau, a reçu le Lion d’or à la Mostra de Venise.
En deuxième partie de soirée, Arte diffuse Varda par Agnès, un documentaire en deux parties (Causerie 1 et Causerie 2) qui met en lumière le parcours de la réalisatrice. Celle qui a été l’une des rares femmes cinéastes au moment de la Nouvelle Vague se raconte, décrypte sa démarche de création et embarque avec elle le public dans son univers. Un voyage dans lequel elle revient aussi bien sur ses débuts que sur ses installations vidéo et sa collaboration avec JR avec qui elle a réalisé Visages villages, nommé en 2018 à l’Oscar et au César du meilleur documentaire.
« Trois mots sont importants pour moi : l’inspiration, la création et le partage. L’inspiration est ce pour quoi vous faites un film. Les motivations, idées, circonstances et hasards qui ont créé le désir et on se met au travail pour faire un film. La création est la manière dont on fait le film. (…) Le troisième mot est partage. On ne fait pas un film pour le regarder seul, on veut leur montrer. Un cinéma vide est le cauchemar d’un réalisateur. Les gens sont au cœur de mon travail. Les vraies personnes. C’est ainsi que je fais référence aux personnes que je filme dans les villes ou campagnes », explique Agnès Varda dans la note d’intention de Varda par Agnès. Le documentaire, disponible en streaming jusqu’au 16 mai sur le site d’Arte, est également projeté ce lundi à 20h au festival Cinéma du réel - en partenariat avec Arte.
Pour conclure cette soirée spéciale, la chaîne diffusera Cléo de 5 à 7, l’un des films majeurs de la cinéaste, présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 1962. Agnès Varda y filme l’errance d’une jeune femme hantée par la mort dans les rues de Paris, sur une musique de Michel Legrand.