Créées en 2004 par la réalisatrice Katell Quillévéré et le metteur en scène Sébastien Bailly, les Rencontres Internationales du moyen métrage de Brive ont su – à l’image de Clermont- Ferrand pour le court et Annecy pour l’animation – s’imposer comme un rendez- vous incontournable du genre. Avant qu’ils passent au format long, cette manifestation avait ainsi mis sous le feu des projecteurs le travail d’Arthur Harari (Onoda), Jean-Gabriel Périot (Retour à Reims (fragments)), Guillaume Brac (À l’abordage), Nicolas Pariser (Alice et le maire) ou encore Lucie Borleteau (Chanson douce).
Ouverte hier soir avec la projection de Cours du soir de Nicolas Ribowski, l’édition 2022 réunira 20 films dans sa compétition internationale que devra départager le jury présidé par Axelle Ropert, chargé de trouver le successeur à Palma d’Alexe Poukine, lauréat l’an passé du Grand Prix.
Mais les Rencontres de Brive proposent aussi, parallèlement, une riche programmation hors-compétition. Dans les focus cinéastes, l’édition 2022 offrira un coup de projecteur sur les moyens métrages de Deborah Stratman, spécialisée dans la question de l’identité? des E?tats-Unis, de l’espagnol José Luis Guerin et du japonais Ryusuke Hamaguchi, tout juste lauréat de l’Oscar du film en langue étrangère avec Drive My Car. Dans « La télévision des cinéastes », on pourra redécouvrir des téléfilms réalisés par de grands maîtres du septième art comme Claude Chabrol, Raoul Ruiz ou Tsai Ming-liang. Les séances spéciales verront, elles, notamment se côtoyer My Name is Elia Kazan de Andre? S. Labarthe, Les Rendez-vous du samedi, le nouvel Antonin Peretjatko ou encore Les Mauvais Garc?ons d’E?lie Girard, récemment récompensé du César du court métrage. Et c’est Le Roi Lavra, film d’animation réalisé en 1950 par le tchèque Karel Zeman qui sera projeté en ciné-concert, avec une musique originale signée par Sylvain Cartigny et l’Orchestre de Spectacle de Montreuil
Enfin, le festival 2022 rendra hommage à Pier Paolo Pasolini, à l’occasion du 100ème anniversaire de sa naissance, avec la projection de deux films : Qui je suis de Bertrand Bonello (en sa présence), d’apre?s le poème autobiographique homonyme de Pasolini et Il pratone del Casilino de Giuseppe Bertolucci, d’apre?s un fragment du roman inacheve? de l’auteur de Théorème : Petrolio.